Journée pénible qui se termine enfin, pourtant, tu n’es pas prêt d’être rentré. Tes muscles te font souffrir et, dès ton « service » terminé, tu t’étais bourré de médicament histoire de calmer la douleur musculaire qui tiraillait ton corps. Ce qui, en soit, n’était pas une bonne idée. Pas que tu sois stupide, non, mais disons que…d’accord, sur ce coup-là tu avais été complètement débile. Tu avais tenté de prendre le métro, sauf que, bête comme tu es, tu t’étais endormi ratant ainsi ton arrêt. Te réveillant vers Broadway, tu avais rapidement fait de descendre. La fatigue était bien trop présente et tu avais du mal à te repérer dans les alentours. Gauche ou droite ? Déjà, tu maudissais le flacon d’anti douleur qui trônait dans ton sac. Passant une main dans ta nuque, tu décides d’aller à gauche, juste parce que la gauche c’est cool et que ça t’inspire confiance. Ou presque. Non, en vrai, tu y es allé au piff. Tu te mets donc à marcher arpentant les rues désertes pour l’instant, vu l’heure relativement avancé de la soirée. Seigneur, tu rêvais d’un bon café et de rejoindre ton lit, après avoir pris une bonne douche, cela va de soi. Rapidement, les minutes s’écoulent, le temps passe et étrangement, tu à le pressentiment que tu t’éloignes de chez toi. Et si tu faisais demi-tour ? Et si tu prenais un taxi ? C’est pas l’argent qui manque hein, tu peux bien te payer un taxi non ? Ouai, non, tu préfères marcher encore un peu, ça te fera les pieds. Sauf que, la douleur, elle t’oblige à marcher comme une limace. Tu as presque envie de te comparer à un escargot. Un pied devant l’autre, pied droit, pied gauche, pied droit, pied…Ce que tu n’avais pas prévu, c’était cette vive douleur au pied gauche alors qu’il s’enfonçait dans un trou gros comme un terrier de lapin. Non mais, pourquoi y a-t-il un trou ici aussi ? Ils ne savent pas mettre des pancartes avec écrit dessus « trou meurtrier bouffeur de pied gauche » ? Apparemment non. Poussant un soupire, tu tentes de récupérer ton pied, sauf que la douleur te bloque et pas seulement ça. Celui-ci semble s’être coincé à cause de ta chaussure. D’accord, pas de panique, tu as l’air littéralement con…Posant tes fesses sur le sol, déposant ton sac, tu analyses la situation. Merci les médicaments qui embrouille ta cervelle, manquerait plus que tu passes la nuit dehors. « Je vais mourir de froid, congelé comme un glaçon…rend moi mon pied espèce de sale trou ! » Oui, tu parles bien au trou…