Il était treize heure lorsqu'Alexander décida de sortir de chez lui. Il avait écrit durant plus de quatre heures pour son roman, mais il avait effacé la moitié de ses idées. Pour lui, c'était une véritable catastrophe. Alexander voulait bientôt terminer son roman, mais, s'il continuait à avancer ainsi, il n'allait jamais réussir à sortir son deuxième roman à temps. Alexander avait donc eu envie de se changer les idées. Pensant qu'il faisait très beau, il se dit qu'il n'avait pas besoin d'un parapluie. Quand il sortit de son appartement, il se rendit compte qu'il avait eu tort. Pourtant, il avait bien regardé les nouvelles et ils disaient qu'il allait faire beau. Pourtant, ils avaient eu torts. Alexander se demandait encore pourquoi il regardait les nouvelles. La moitié de ce qu'ils disaient était faux. Il se demandait s'il devait marcher jusqu'au café le plus proche ou s'il devait abandonner l'idée de sa petite promenade de santé. Il décida de braver le mauvais temps et marcha, essayant de trouver un Starbucks. Par chance, la pluie n'était pas très forte, alors cela ne le dérangeait pas de se mouiller un peu les cheveux. Par contre, après cinq minutes de marche, la pluie devint plus forte. Décidément, ce n'était pas sa journée. Il décida alors de courir, se disant que ça serait une meilleure idée et qu'il se ferait moins mouillé ainsi, mais, parfois, Alexander pouvait être un véritable con. Il trouva enfin un abris d'autobus. Il décida d'y aller, afin de ne pas se faire mouiller encore plus, même s'il était déjà trempé de la tête aux pieds. Il allait probablement attraper un rhume, mais il s'en fichait. Le rhume ne tuait pas après tout.

Tu es épuisé. Malheureusement pour toi, tu as dû faire un service de nuit, accumulant les heures, les bouffants comme si c’était des friandises. Dehors, le soleil ne semble pas au rendez-vous, le temps est aussi sombre que ton humeur du moment. Face au retour de ton jumeau, de ton double, ton monde semblait s’écrouler comme lorsque tu étais enfant. Tu fléchissais devant lui comme un gamin sans volonté, chose que tu as toujours été d’une façon ou d’une autre. Tu craignais la réaction de Ian lorsqu’il apprendra les choses, la chose. Comment allait-il voir cette ancienne relation que tu partageais avec Jackson ? Puis, Jackson, comment allait-il réagir lorsqu’il apprendra ton rapprochement avec Ian. Tu craignais clairement le pire, surtout connaissant ton double. Violence, impulsivité, arrogance…tu le connaissais assez pour savoir qu’il n’allait pas apprécier ce rapprochement, encore moins le laisser continuer. Mais toi, que voulais-tu ? Tu voulais aimer sainement, tu voulais le réconfort des bras de Ian, tu ne voulais plus ressentir cet amour, cette dépendance face à ton jumeau. Sortant de l’hôpital, tu te mets en route vers ton appartement que tu partageais avec plusieurs demoiselles, aussi différentes les unes des autres. Il pleut légèrement, mais qu’importe, tu n’as pas peur de l’eau…sauf quand il se met à carrément dracher plus que de raison. Déjà que ta santé est limite, alors là, tu tentais clairement le diable. Cherchant un refuge des yeux, tu vois un abri de bus abritant déjà un jeune homme, aussi trempé que toi. Il avait dû également se faire surprendre par le revirement de situation. Sans plus attendre, tu vas te placer sous l’abri de bus, tremblant de la tête au pied, mourant littéralement de froid. Décidément, c’est loin d’être ton jour, mais vraiment loin ! Tu es de nature frileux, puis, ta maladie n’aidait en rien face à une baisse de température. « Temps de merde ! » Voilà que tu grognes entre tes dents, croisant les bras pour tenter de te réchauffer, chose inutile vu que tes vêtements sont trempés.

Alexander se demandait quand la pluie allait cesser. Il pensait que la température serait parfaite. Pourtant, il avait eu tort, puisqu'il pleuvait des cornes. Il était déjà tout trempé, alors il ne pouvait pas se réchauffer, sauf s'il retournait chez lui, mais il n'avait pas envie d'affronter à nouveau la pluie. C'était à peine si on pouvait voir à deux mètres en avant. Alexander devait donc attendre que la pluie cesse et il allait pouvoir retourner chez lui. Il allait probablement attraper un rhume ou pire encore, une pneumonie, mais c'était le prix à payer, â avoir marché et couru sous cette pluie glaciale. Désormais, il était seul sous cet arrêt, sans son Iphone dans ses poches. Il ne pouvait donc pas rejoindre sa meilleure amie qui devait probablement être bien au chaud dans son appartement ou elle enseignait le patin à des petites filles, comme elle avait eu l'habitude de le faire depuis quelques temps. Alexander passa une main dans ses cheveux trempés, commençant alors à grelotter de froid. Tout ce qu'il voudrait, c'était un bon café chaud et réconfortant. Alexander n'a pas vu la personne entrer sous l'abris d'autobus, alors il fut surpris de voir un jeune homme. Il ne l'avait jamais vu auparavant. Il fallait avouer que New-York était une immense ville, alors il ne pouvait pas connaître tout le monde. Alexander l'entendit alors se plaindre de la mauvaise température, ce qu'il comprenait parfaitement. Alexander avait également tendance à se plaindre pour différentes raisons. Habituellement, c'était sa grande-sœur et sa meilleure amie qui entendaient Alexander se plaindre. Il regarda le jeune homme. « C'est vrai que c'est une température de merde. Pourtant, j'avais bien vérifié aux nouvelles et ils disaient qui ferait beau. Ils ont toujours tort, alors je crois que je ne leur ferai plus confiance. » Il rit légèrement, frottant son bras droit. Cela ne servait à rien, puisqu'il faisait froid et que ses mains étaient gelées. « Au fait, je m'appelle Alexander. Et toi? » L'écrivain a toujours été très sociable. Il aimait rencontrer des nouvelles personnes et leur parler. Il se faisait toujours des amis. Il aimait être bien entouré.